Histoire de la commune

Extrait de l’exposé publié sur l’excellent site Issou notre histoire qui relate en détail l’Histoire de notre commune :

Quelques mots sur l’origine du nom de la commune d’ISSOU anciennement UXELLO (qui voulait dire « élevé » en gaulois). Par la suite, ce nom semble s’être modifié. La vigne occupant la plus grande partie du territoire, Issou prit le nom de terre des vignes. Vers 1356 « FIEF COMMUG DES VIGNAIGES ou vignages ou d’HENGUEVILLE A LA COSTE » (on ne trouve aucune explication sur l’origine de cette seconde partie du nom).

Vers l’an 279 sous le règne de Valérien Ier, vraisemblablement au temps du grand général PROBUS, Issou fut planté de vignes. (Ces plantations étaient organisées afin d’occuper les armées, toute la Gaule était en paix à cette période).

Dans sa statistique de l’arrondissement de Mantes, M. Cassan, suppose qu’ Issou est la VILLA SOCIAUM INPAGO VILCASSINO dont on parle dans le testament du seigneur d’Arthies en 690.

LE VILLAGE

A l ’origine, les premières maisons du village étaient construites avec du bois et des matériaux terreux. Elles étaient regroupées autour de 4 sources de faible débit (ref M Simon, 1899), qui alimentaient, les habitants, les lavoirs et abreuvoirs.

C’est en 1620, sous le règne de Louis XIII, que l’on trouve la 1ere liste des rues avec le nombre de feux (maisons) : rue de la Mare, 27 feux ; rue de la Pissote, 32 feux ; rue de l’Église, 11 feux ; rue du Coq cri au mont (rue du caucriaumont), 19 feux ; le carrefour et la rue du Carrefour, 21 feux ; ainsi que quelques feux (2 ou 3 ), ruelles du balastre et de boitteauville(disparues ce jour).

A cette époque, les Issoussois étaient habillés très simplement. Les femmes portaient une grande blouse ou un tablier souvent noir, un chemisier simple, un foulard sur la tête. Pour les hommes, une veste et un pantalon en grosse toile. Aux pieds, très longtemps ce sont des sabots qui ont été portés.

Les jours de fêtes religieuses ou familiales, chacun se parait de ses plus beaux habits, chemises et chemisiers blancs. Des foulards, des fichus , des chapeaux, plus tard des casquettes pour les hommes.

Le jour où l’on tuait le cochon, voisins et amis se rassemblaient pour manger les cochonnailles, boire le vin et le cidre de la production familiale. En ce jour de fête, pendant la veillée, on chantait en chœur, on écoutait les histoires racontées par les anciens. Ces regroupements permettaient de faire circuler des informations qui parfois n’arrivaient que plusieurs mois après que l’évènement se soit passé.

L’église et la religion rythmaient la vie courante de tous ces gens. L’angélus- sonnant le matin à 7 heures, à midi et à 20 heures – a longtemps été le seul repère pour rythmer les journées, définir les périodes de travail aux champs ou au potager. Au potager, ils cultivaient leurs légumes, leurs vignes. Ils élevaient aussi leurs cochons, chèvres, volailles pour leur consommation personnelle. Pour le travail des champs, ce sont les bœufs qui tiraient les charrues. Plus tard, les chevaux ont pris le relais.

Sous le règne de Louis XVIII, suite à une circulaire du 31 mars 1817, les Préfets ont demandé à tous les maires de France de faire « un état nominatif de leurs habitants ». Le 31 mars 1817, à Issou, 445 personnes ont été recensées. On dénombrait 125 familles, dont 21 avaient plus de 3 enfants. La population active se composait de 97 cultivateurs, domestiques, de 2 tisserands, 1 jardinier, 1 charron, 1 garde champêtre, instituteur, cabaretier, cordonnier, juge de paix, tonnelier, maçon, 1 manœuvrier, 1 tailleur fripier, 1 bourgeois, 2 indigents, 1pensionnaire de l’Etat et 1 curé desservant, 1 rentier. Il est à noter qu’à cette époque, pour se déplacer d’un département à l’autre, l’on devait être en possession d’un document appelé « passeport d’indigent », sur lequel apparaissait le signalement ; yeux, bouche, taille, la destination etc…

En 1836, sous le règne de Louis Philippe, (le 7 février ) le conseil municipal loue un petit bâtiment. Il accepte le projet d’achat de meubles pour la création d’une classe. A cette époque, l’enseignement n’était pas gratuit. Les élèves payaient pour venir à l’école, (1 F25 par mois pour apprendre à lire, écrire et calculer. 0 F 90 pour apprendre à lire et écrire. 0 F60 pour apprendre à lire). Les sommes d’argent étaient insuffisantes pour payer l’instituteur aussi, celui-ci remplissait d’autres fonctions : sonner l’Angélus, faire aller l’horloge 12F, être sacristain et chanter à l’église pour 18F, le droit de disposer de l’herbe du cimetière qu’on évalue à 20 F par an, assurer le secrétariat de la mairie 30 F. Et enfin, des gratifications diverses comme chantre dans les services funéraires, qui lui procuraient de quoi améliorer sa position financière.

Dans les mois de juin, juillet, août 1836, 29 personnes ont attrapé le choléra et 20 en sont mortes ; de tout temps, les maladies et les guerres ont fait de nombreuses victimes parmi la population.

En 1930, c’est Paul Doumer qui gère les affaires de la France. Issou, avec ses rues empierrées, comptait 482 habitants. On y trouvait 3 bornes fontaines, 6 lavoirs, 11 fermes. Le cheptel comptait environ 40 vaches et 20 chevaux. Sur ses coteaux, on cultivait la vigne qui donnait un petit vin suret, dit le « BACO » : du seigle, de l’orge, des asperges, des pommes de terre, des carottes etc. Le soir, après l’arrachage de ces dernières, on effectuait l’équeutage à genoux, au milieu de la rue du Pont, envahie par les hannetons et les chauves souris. Il en était de même pour le battage de la moisson.

D’après les dires, les châtelains semblaient régner en maître sur le village. Tous les jours, le jardinier apportait des paniers de légumes frais à la cuisinière. Celle-ci récompensait ses enfants en leur donnant des carrés de chocolat. A la rentrée scolaire, toutes les familles nombreuses recevaient pour chacun de leurs enfants : 1 blouse, des galoches, des chaussettes noires. Les essais et distributions étaient organisés au café « PINARD » ; lieu privilégié de rassemblement dans lequel il fût installé (le 15 novembre 1908) l’unique cabine téléphonique publique. (quelques mois plus tôt le 11 aout 1907, le conseil municipal avait voté l’installation de l’éclairage électrique).

Après Pâques, les enfants de cœur passaient de maison en maison en chantant des cantiques( n’oubliez pas les enfants de chœur qui chantent pour vous les louanges du seigneur …etc). Ils distribuaient de « l’eau bénite ». En récompense, ils recevaient des pièces de monnaie, des bonbons et des œufs. Très souvent, par jeu, l’eau bénite était remplacée par de l’eau d’un lavoir du village.

Un autre des jeux favoris des enfants était d’aller chaparder des fruits dans le potager du château et des poissons rouges dans le grand bassin. Ils attendaient 13h00, que la servante « Georgette » sonne la cloche qui annonçait à Mr et Mme Chapron que le repas était servi. Pendant le repas, ils avaient le champ libre pour exécuter leurs petits larcins.

A cette époque à Issou, le château et le village étaient alimentés par des sources. Leurs débits devaient être partagés équitablement. Il semblerait d’après la rumeur, que le château en prenait plus que le village. Afin de rétablir le déficit en eau, pendant que les châtelains étaient à le messe, le gardien déplaçait les vannes en faveur des lavoirs du village.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire de notre commune, vous pouvez visiter le site “ISSOU NOTRE HISTOIRE” à l’adresse suivante : https://issounotrehistoire.wordpres…